Poèmes en morse
Bertrand Planes
27 Janvier - 25 Février 2022
BERTRAND PLANES
Poèmes en morse
Exposition personnelle
27 janvier - 25 février 2022
La Galerie Laurence Bernard est heureuse de présenter Poèmes en morse, troisième exposition personnelle de l’artiste français Bertrand Planes avec la galerie. Seront présentées les traces photographiques et vidéo de ses installations lumineuses en montagne, réalisées dans les Alpes, les Pyrénées, les Canaries et le massif de l’Annapurna. Avec le soutien du CNAP.
Ancien coder, artiste diplômé des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD) et de l’école supérieure d’arts de Grenoble, Bertrand Planes vit et travaille à Paris. Posant un regard amusé et critique sur la technologie, Bertrand Planes puise dans les sciences et les outils informatiques pour mettre en scène des objets détournés de leur fonction utilitaire.
Depuis plusieurs années, Bertrand Planes développe une pratique artistique mêlant installation dans l’espace et performance au cours de laquelle il envoie des signaux lumineux dans le ciel. Transformant de simples balises de jardin, le plasticien les équipe d’un récepteur radio sommaire, utilisé par les objets connectés, puis les installe au sommet de massifs montagneux. Une fois de retour dans la vallée, il peut allumer et éteindre les balises à loisir, utilisant le dispositif pour transmettre un signal lumineux en morse. Décodés, ces signaux lumineux forment un court poème, sorte de Haïku écrits par l’artiste.
La balise, produit industriel destiné initialement à éclairer un jardin pavillonnaire, acquiert ici une toute autre dimension: par le truchement d’une modification très simple low tech associéé à l’effort produit par l’artiste lors de l’ascension, l’objet détourné devient source lumineuse autonome en énergie, visible à plusieurs dizaines de kilomètres. Véritable phare dans la nuit, manifestation la plus simple d’une intelligence, ce signal lumineux dont l’intensité égale dans le paysage celle d’une étoile, s’offre à qui lève les yeux et veut la découvrir. Le morse a l’avantage de la désuétude: il est le dernier codage accessible à l’entendement humain et destiné à l’humain. Chaque émission de poème a été photographiée de nuit depuis la vallée en longue pose. L’artiste a appliqué dans un premier temps lors de la prise de vue un léger déplacement horizontal de l’appareil photo afin que le signal lumineux soit contenu dans son ensemble sur le cliché (a la façon du light painting). Dans un second temps il immobilise son appareil afin de capter et d’ajouter sur l’image le massif montagneux.
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